Clara Le Corre jeune écrivaine installée en terre vaudoise nous offre un témoignage de l'utilisation des réseaux sociaux pour promouvoir ses ouvrages, ainsi que la place que ce travail de visibilité occupe dans son emploi du temps.
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Je m’appelle Clara, je suis auteure/autrice et je vis en Suisse, dans le Canton de Vaud et j’aimerais te parler d’un élément qui prend de plus en plus d’importance dans nos échanges quotidiens : les réseaux sociaux.
Nous sommes des êtres qui réagissons aux stimuli visuels. Toutes les plateformes comme Facebook et Instagram sont des endroits où il est facile de publier un contenu, mais plus difficile de sortir de la masse.
Aujourd’hui, la grande majorité des écrivains choisissent d’être visibles sur internet et d’animer leurs comptes : photos, vidéos, lives, jeux, etc. Le but ? Transformer leurs « followers » en clients. On n’est plus seulement l’auteur qui vend des livres, on devient une marque avec un message à délivrer.
Depuis quelques années, j’ai pris la décision d’apparaître sur un compte Facebook et Instagram. J’ai commencé avec mes amis et quelques posts sur mon activité. Petit à petit, ça a pris de l’ampleur. Et ça continue à grimper.
Je travaille à 100% (pour l’instant) en tant que gestionnaire de dossiers pour une compagnie d’assurances. Je finis à 17h et à 18h je suis sur mon PC pour travailler : image de soi, corrections littéraires, écriture de romans, démarchages, stratégies, ... je termine aux alentours de 23h. Le week-end, c’est non-stop.
Bien sûr, il existe des solutions, comme le fait de déléguer la gestion de ses réseaux sociaux. Et c’est une solution pour laquelle j’ai personnellement opté. Bien entendu, je suis quand même active sur mes réseaux ; il ne s’agit pas de refiler le bébé à quelqu’un et de ne « rien faire ». Je vois cela comme un travail d’équipe. Quel message vais-je apporter aux autres ? C’est précisément là-dessus que je travaille. Un post tous les deux jours, c’est mon rythme.
Grâce au « live », on interagit plus facilement que devant une foule de gens. En moyenne, mes « live » sont vus par plus de 200 personnes. Vous imaginez si tout ce petit monde se retrouvait en même temps dans une pièce et qu’on vous donnait un micro ? Et bien, beaucoup n’oseraient pas s’exprimer et c’est aussi ça que je veux gommer. Derrière son écran, on est plus courageux, pour le meilleur et pour le pire. Concentrons-nous sur le meilleur.
Je souhaite apprendre à connaître celui qui me regarde : Où en est-il dans son projet de livre ? Sur quoi est-ce qu’il bloque ? Le mieux, c’est d’avoir le retour ultime après un « live », une personne qui vienne me dire « Tu as débloqué un truc chez moi, je sais où aller avec mon histoire maintenant » et là, je me dis que j’ai fait mon travail. J’ai accompagné un auteur en herbe.
J’enregistre des podcasts. Ça, c’est pour ceux qui « n’ont pas le temps ». Parce que l’idée, c’est qu’on peut s’écouter, se réécouter, sauvegarder et couper si besoin. C’est un format neuf, intéressant, pour ceux qui veulent t’écouter en conduisant, ou parce qu’ils font la cuisine ou sont dans le train. Maintenant, tu peux apprendre même quand tu fais autre chose.
La règle des réseaux sociaux, c’est quand même de parler de toi et de se renouveler. Parce que c’est ce que les gens veulent au fond, que tu te livres sur ce qui se passe dans ta vie. Oui, oui, j’en vois certains qui angoissent. Comme moi, j’angoisse encore lorsque j’enclenche la vidéo, même si c’est la Xe fois. Pas si facile de se détacher de ce que va penser l’autre. Mais ça fait partie du jeu.
Coordonnées
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