La dernière danse des lucioles, Stéphanie Glassey

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Plaisir de Lire, 2021

 

Une soirée disco en ligne, en pleine pandémie ? Pourquoi pas ? Voilà une idée originale et fort sympathique, mais surtout revitalisante dans une atmosphère de plus en plus angoissante !

 

C’est ce que vont faire quatre couples, amis de longue date, afin d’oublier pour un moment, l’isolement imposé par l’État face à ce nouveau virus menaçant. Rien de tel que de rire et de danser, même par écrans interposés, pour se remonter le moral !

 

Mais soudain, la petite fenêtre de Laurie s’éteint, et quelques minutes plus tard, lorsque la lumière revient, la jeune femme est étendue, morte, à même le sol de son salon. Sur les visages des participants à la fête, se lit alors l’effarement. Que s’est-il donc passé ? Laurie a-t-elle été tuée ?  Et si oui, par qui et pourquoi ?

 

Avec son nouveau roman, « La dernière danse des lucioles », Stéphanie Glassey nous emmène dans une histoire de meurtre sur fond de semi-confinement.

 

D’une soirée qui se voulait distrayante, se dégage soudain une ambiance néfaste. Les protagonistes, déjà déstabilisés par la situation sanitaire, se retrouvent face à eux-mêmes, plongeant dans l’intimité de leur âme, faisant remonter à la surface des souvenirs et des questionnements des uns par rapport aux autres.

 

Au fil du récit, dans des allers-retours entre les événements présents et passés, l’auteure nous présente des personnages qui nous ressemblent, tellement humains, face à un contexte inhabituel et inquiétant.

 

Comme à son habitude, Stéphanie Glassey décrit avec justesse les sentiments les plus profonds des acteurs de cette fiction, nous entraînant du même coup dans leur jardin secret.

 

Une enquête qui, finalement, tient plus de la complexité humaine que d’un quelconque policier en recherche de vérité.

 

Et si cette histoire nous aidait à nous recentrer sur l’essentiel ?

 

Recension Marylène Rittiner

 

 

Extrait : p. 215-216

 

 

Lorsqu’elles furent enfin connectées, et que la soirée disco Skype fut lancée, elle [Sarah] réalisa rapidement que l’ambiance ressemblerait à celle des mariages où les invités repus s’affalent à table et où seuls les enfants surexcités s’agitent autour de la boule à facettes.

 

Ensuite, il y avait eu les moments pénibles, la sensation d’être ridicule, le temps qui passait difficilement, l’irritation face à son image, puis l’instant de grâce, la disparition de leurs corps et ces quatre guirlandes lumineuses qui dansaient doucement dans le noir de l’écran. Et puis sa fille qui avait soudain eu peur de la nuit. Elles avaient alors repensé à l’heure et envoyé les enfants au lit.

 

Cela avait repris, les lucioles, la nuit, la danse et la joie simple qui l’envahissait.