Daniel Thierry Coulon

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Qui êtes-vous?

Née en 1978, Laura Gamboni est l’aînée de six frères et soeurs de différentes unions. Elle grandit entre Lausanne et Morges et fréquente également les villes où habite successivement son père : Berne, Lyon, puis plus tard, Cleveland et Amsterdam.

Après des études de Lettres à l’Université de Lausanne, elle s’oriente vers la gestion culturelle, et travaille successivement pour Alias, compagnie de danse contemporaine à Genève, puis pour Numero23Prod, la compagnie de théâtre fondée par Massimo Furlan. Elle vit actuellement à Lausanne avec son compagnon et leurs deux enfants.





Ses rapports à l'écriture

Laura Gamboni lit et écrit dès son plus jeune âge. Elle est entourée, au sein de sa famille puis au cours de ses études, de personnes qui l’initient à la poésie et aux romans classiques et contemporains. Au cours de sa scolarité, elle écrit des nouvelles et gagne plusieurs prix, dont un Prix du Jeune écrivain organisé par Le Monde en 1996, pour sa nouvelle « Le vol du papillon ». A l’obtention de sa maturité, en 1998, elle reçoit le prix de Littérature française et le Prix Latourette (prix de la meilleure dissertation du canton de Vaud). Lors de sa licence universitaire, elle reçoit un Prix de Faculté pour son mémoire en littérature française, « Le deuil dans l’œuvre de Claude Esteban ». En 2008, elle publie un article sur cet auteur dans le recueil « Poésie contemporaine et tensions de l’identification », aux éditions Archipel.

C’est à partir de son entrée dans la vie active que le besoin de création littéraire se fait sentir avec une acuité plus forte. Elle décide de consacrer davantage de temps à l’écriture de poèmes et de nouvelles et, en 2006, commence la rédaction de son premier roman, « Crier sous la vague ».





Thèmes explorés dans "Crier sous la vague"

A l’origine du personnage d’Aliénor : le manque et la souffrance physique du manque. Le fait de ne pas se sentir suffisamment construite, confiante, pour que quiconque puisse la nourrir, combler le vide en elle. Aliénor ne se sent pas le droit de vivre. Aliénée, elle ne sait pas qui elle est, elle n’est personne. Parallèlement, ce roman explore la pression, exercée aujourd’hui sur les jeunes par une société de plus en plus compétitive : la pression de réussir dans tous les domaines, la pression de s’épanouir en allant au bout de ses potentialités.

Cette pression s’est incarnée dans la relation fusionnelle d’Aliénor avec sa mère, et ce qu’elle révèle, à un niveau plus large, des difficultés d’une génération – les trentenaires issus de la « génération soixante-huit ». En effet, comment s’émanciper de parents aimants, ouverts et compréhensifs, avec lesquels il n’existe pas de rupture de valeurs ou de modes de vie ? Comment trouver une place à soi ? Pourquoi tenter autre chose quand tout nous est offert ?

Dans le cas d’Aliénor s’ajoute une difficulté supplémentaire : comment gagner sa confiance en soi, se construire une identité propre, avec une mère brillante et exemplaire ? Une mère qui, pétrie de bonnes intentions, souhaite le meilleur pour sa fille et ne cesse de le répéter ? Manque et pression débouchent sur ce paradoxe, foyer d’angoisse et de culpabilité : il faut réussir – mais quoi ? Il faut être quelqu’un – mais qui, si on ne peut prendre le risque de déplaire, de choquer, de briser la loyauté de la proximité ?

Ce roman relate donc une quête d’identité, une quête d’autonomie par rapport aux parents et à la société. Une quête qui passe par les affres de la dépression, une profonde solitude et une déconstruction de tout ce qui semblait constituer intimement Aliénor. Une quête ponctuée d’instants de plénitude, d’adéquation au monde et de plaisir charnel, qui sont autant d’appels à habiter son corps, à assumer son identité, à revenir au monde. (Lire extrait et résumé)

" Crier sous la vague" Laura Gamboni, aux Editions de l’Aire, septembre 2011


Membre d’associations littéraires (Société des Auteurs Savoyards, Centre PEN Suisse Romand) et théâtrales (Les Fileurs de Rêves, La Malle au Grenier) parce que le théâtre, c’est jouer un autre en étant soi-même ! Les nouvelles ont été une découverte pour lui : défis lancés à toutes les périodes de l’année, art de la chute. Elles l’ont conduit au théâtre, à en écrire et à en rejouer. Mais d’une de ses poésies, « Que d’eau », il a fait une nouvelle, puis plusieurs, puis un roman.

Pour lui, l’écriture c’est un travail, de recherche, de reprise, mais aussi une alchimie étrange entre la marche, son lac et ses montagnes, sa vie, et ce mystère intérieur qui lui donne si souvent l’impression que c’est son clavier qui, à un moment, écrit tout seul, choisit la suite, ses personnages, la chute… Dans ses textes, comme dans sa vie, il croit à l’échange, à la solidarité, à la sincérité, malgré tout, et ça ne lui passera pas !

 

 

Bibliographie

Lauréat de concours de nouvelles en France, Suisse et Belgique, il a publié :
« Dialogue Solitaire » (2003), nouvelles, « Murmures de La Terre » (2003) poésies, et « Conditionnels Futurs (2006) nouvelles à La Plume Editions dans l’Ain.

-« Que d’eau », roman, (Lire un extrait) et « Rencontres aux temps des Hommes », nouvelles en 2005 aux Editions à La Carte à Sierre, livres réédités (et transformés) en 2010 aux Editions Edilivre (Paris)

« Présents et Futurs à l’Imparfait » en 2008, « Circulation sans guigne ? » en 2009, « Au bord de l’Amer » en 2009, « Oh, eau, H2 O », en 2011, recueils de nouvelles à Edilivre (Paris)

« Au (trop) bon Beur », roman, Editions Edilivre en 2009.

« La Jeune Fille et L’Empereur », théâtre, Editions Edilivre (Paris) en 2009.



Pour en savoir plus : thierrydan.monsite-orange.fr/