Ursula Sila-Gasser

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Ursula Sila-Gasser est née un mois après mai 68. La question « d`où viens-tu ? » la désarçonne à chaque fois, car la réponse lui semble un peu compliquée. Depuis trois générations, une partie de sa famille saute d’Europe en Amérique latine et vice-versa. Elle-même est née au Chili et a grandi au Brésil, puis au bord du Lac Léman. Aujourd’hui, elle vit à Genève, avec son mari et ses trois garçons pleins d’énergie.

 


Après son doctorat en biochimie, elle travaille dans la recherche, espérant y étancher sa soif de sens et d’émerveillement. Mais sans doute à cause de son âme ébréchée, elle brise une éprouvette après l’autre. Elle préfère alors arrêter le massacre, réparer ses fêlures, suivre des formations en thérapie et utiliser son expérience et ses apprentissages pour aider d’autres personnes. Aujourd’hui, elle est heureuse de recevoir ses patients dans son cabinet en vieille ville de Genève. Dès qu’elle a un moment, elle plonge sa plume dans son vécu, ses rencontres, ses apprentissages. Elle en tire des fils, dont elle tisse de nouvelles histoires, qui, espère-t-elle, sauront panser d’autres âmes ébréchées. C’est ainsi qu’est né son premier roman, Saudade. (www.carnetsnord.fr/titre/saudade)

 

 


 
Saudade, Carnets Nord, Paris, 2018

 

À l’aide de lettres adressées à un frère qui ne répond jamais, Mathilde revient sur ses pas, de la Suisse où elle habite aujourd’hui, elle part retrouver le charme de São Paulo, de la chaleur brésilienne, le bruit assourdissant de la trop grande ville qui chante à ses oreilles, avec bonheur. Ce pays où ses grands-parents allemands, fuyant la crise des années 1920, sont arrivés et où elle-même a passé son enfance.
Quand commence la saudade – mot portugais qui exprime une mélancolie empreinte de nostalgie –, ce sentiment qui transforme les souvenirs de Mathilde en regrets ? Mirage de l’enfance ? Déception de l’âge adulte ? Ursula Sila-Gasser nous livre ici un subtil texte sur les illusions et les éternels recommencements de la vie. La saudade devient une musique qui amène au bonheur intime.

 

 

 

Extrait

 

 

« J’aimerais tellement pouvoir appeler Oma et lui poser des questions.
“À quel numéro ?” me demanderais-tu sans doute. Cela fait effectivement plus de trente ans que je n’ai pas pu lui parler. Mais le numéro de téléphone, ce n’est pas un problème. Je le connais encore par cœur. En revanche, il ne me vient à l’esprit qu’en portugais : meia-um-sete-zéro-meia-sete. 617067. Tu vois, j’ai une bonne mémoire. »

 

 

 
Pour faire plus ample connaissance
 
Site internet de l'auteure: www.ursula-silagasser.com
Contact : usila@imagine-que.ch
Facebook : www.facebook.com/ursula.silagasser