Romuald Reber

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Se présente

 

 

Romuald Reber est né en 1964 à Paris. Il est originaire de Schangnau/BE. Il réside dans le canton de Genève. Il a travaillé dans différent domaine allant du cinéma, dans le show business, l'industrie des métaux précieux, la distribution, les banques et les technologies de l'information à travers le monde. Aujourd'hui, il écrit des nouvelles de science-fiction et fantaisie.

Il s'intéresse à plein de choses, mais il suit de près les thèmes sur l'environnement, la nanotechnologie, l'espace et la société en général. Mais surtout, il aime la fantaisie et pense que le monde d'aujourd'hui en manque énormément.

Plus d'informations sur Romuald Reber et ses œuvres sur le site de l'auteur:

Pourquoi la science-fiction

 

A ce jour, la science-fiction lui donne le plus de liberté dans son imagination. Il y a des mondes à explorer, des sociétés à construire et la mise en place de nouvelles règles à tous les niveaux de l’univers sans aucune limite si ce n’est, celle de l’histoire propre du livre.

Même s’il s’évade au premier abord très loin du quotidien, en fait le fondement de ses nouvelles, est le présent. Dans sa première nouvelle « Prime de vie », il aborde la question de la sécurité, qui pèsent lourdement dans l’actualité par son côté technique, mais aussi métaphysique en découlant sur le libre arbitre. Il effleure le rapport entre l’architecture de nos villes et notre comportement. Dans « Le très grand nettoyage », il s’attaque à la pollution qui dévore notre monde, à notre rapport à la nature, à notre façon de percevoir les animaux, au désespoir que tout cela provoque sur les gens de façon consciente ou inconsciente, au cynisme de notre société commerciale et au lien cassé avec le monde des esprits. Dans « Rayonnement », l’histoire se passe dans quatre milliards d’années. Mais ce qu’il aborde est encore une fois d’actualité. La migration, la conscience commune et l’aspect spirituel de notre vie et de notre mort.
Dans « L’aube des seigneurs », il est très proche de notre époque et aborde les changements de système que nous allons affronter avec l’implication de plus en plus grande des robots et autre intelligence artificiel dans nos sociétés.

Finalement, Il essaie de mélanger l’action, le drame, l’aventure, l’espoir, la beauté et le rire, l’amour et toutes les autres émotions humaines qu’il a ressenti personnellement ou à travers les autres. De partir très haut dans le ciel comme de descendre dans les bas-fonds de la vie. Son objectif est de divertir sans jamais apporter de réponses, juste des questions.

 

 

Bibliographie

 

Prime de vie
Nouvelles, 102 pages - Février 2010- Editions Rodarima

 
En l'an 2020, la société humaine, confrontée à la montée de la violence urbaine, civique et économique, à la dégradation de son environnement et à la déshumanisation comportementale de sa population, a accepté pour survivre, une nouvelle justice. Cette nouvelle justice devra lui garantir un avenir et un nouvel espoir. Quel en sera le prix?

À tort ou à raison, la question de la sécurité depuis quelque temps est largement abordée dans nos sociétés. Partant de ce fait, cette nouvelle est construite sur le compost de l'insécurité.
Prime de vie trace un portrait linaire sur une question redondante de l'humanité qu'est le libre arbitre et exprime la souffrance d'Yves Walden, qui ne supporte plus la déshumanisation qu'il constate dans sa commune de Borgon en Suisse et ailleurs dans le monde. Sa révolte va lui permettre de trouver une solution au problème de l'insécurité. Il va la trouver à travers un voyage qu'il l'emmènera de sa commune en Suisse à Hong Kong, Singapour, puis, à San Diego et finalement à New York.

Dans une ambiance technologique de ce que pourrait être la société en 2020, d'autres questions intéressantes surgissent également de cette histoire.

La société entière va adhérer en 2020, au concept de cet architecte. Le succès est total, ou presque.

 

Extrait

 

Lors du transport, Yves était chaque fois interpellé par les films d'accompagnement diffusés contre les murs du passage le long des voies de communication. La qualité de ses projections est telle, que le cerveau humain s'y confond par moments, ne sachant plus s'il s'agissait de paysage virtuel ou réel. Lors du parcours, on voyait une femme chevauchant un cheval sur la plage dans la fraîcheur du matin. Le son qui accompagnait ce film d'ambiance était lui aussi très réaliste. Yves avait presque l'envie d'aller courir à côté du cheval.  
Arrivé au Symposium, Yves confirmait sa participation à l'événement et recevait un badge d'accès. Ce badge contenait tous ses données professionnelles ainsi que sa photo. Il permettait d'accéder à des séances bien précises. Il permettait d'enregistrer et de filmer des entretiens avec d'autres participants sur volonté mutuelle et contenait toutes les informations sur le symposium les participants par conférence tout ceci indexés de façon appropriée. Ce badge permettait également de voir le texte de la présentation en direct sur son écran en plus de l'option de traduction en mode 'Soundintruder l'écoute. Un GPS-Finder dans le symposium, permettait au participant de se trouver facilement à l'intérieur de l'événement   
Il accéda le hall ou devait se tenir la présentation du professeur Thomas Williams. Il était un peu en avance, mais ceci lui permettait d'avoir une idée sur l'atmosphère de cette conférence ainsi que de consulter les auditeurs de celle-ci. En consultant l'index des professions des participants, il était surpris d'y trouver certains départements de la sécurité intérieure. Néanmoins, cette information le confortait encore un peu plus dans son projet.  
Soudainement son badge clignotait au vert annonçant le début de la présentation du professeur Thomas Williams, annonce corroborée par le speaker officiel qui était sur scène. Au même moment Moreko le rejoignait dans la place qui était libre à côté de lui.  
Le professeur commença sa présentation:  
'Madame la ministre, Mesdames, Messieurs, chers Collègues et chers organisateurs de ce Symposium sur l'influence des ondes dans les projets immobiliers, je vous salue et vous remercie de participer à cette présentation qui me tient à cœur, car, elle représente pour moi une grande étape dans mes recherches. Je suis donc très heureux de pouvoir vous présenter aujourd'hui, dans cette belle ville de Singapour, le fruit du travail de mon équipe, qui sans elle, ne m'aurait pas permis de trouver ces découvertes qui vont peut être permettre à l'humanité premièrement de comprendre les maux de ses sociétés et peut-être avoir l'espoir d'y remédier. En effet, nous avons pu mettre en évidence que la relation entre les ondes de différents types de fréquences, de musique et spectre de lumière ont des influences sur la perception des gens de leur entourage. Comme vous le savez, nous utilisons depuis une quinzaine d'années, de plus en plus dans notre quotidien, de nombreux appareils émettant et réceptionnant ces ondes aux normes Wifi, Bluetooth... et ceux de dernière génération utilisant la norme 'STWP' pour 'Speed Waves Transfer Protocole' qui nous permet de transmettre une information en temps réel à presque tous les coins de notre planète. En soi même, ces technologies sont éprouvées, à savoir que leur utilisation seule, ne provoque pas d'impact sanitaire, mais ce qui est par contre nouveau et surprenant, c'est que l'association de ces ondes avec la musique ou les spectres lumineux, en a un. Et nous l'avons prouvé. Nous allons vous le démontrés par le petit film qui va venir'.

 

 

 

Le très grand nettoyage
Nouvelle - 230 pages - Septembre 2010 - Editions Rodarima

 

 

Une bascule vers un nouvel âge. Une histoire pleine de rebondissements, où les trajectoires des personnages éveilleront des émotions fortes...
Jeremy Parker est chercheur en nanotechnologies. Il a 27 ans, et vit à Londres en 2025. Le monde est saturé de déchets, il pleut du plastique à chaque orage. La nourriture commence à manquer. Lui, rêve de nettoyer la planète grâce à ses inventions. Mais la triste réalité économique de la société, profondément cynique, qui l'entoure, le contraint à travailler sur des projets moins idéalistes...
Alors que la majorité des urbains des grandes capitales prennent de la drogue du rêve pour fuir leur triste quotidien, lui s'accroche à son projet. Il y consacre tout le temps que son travail lui laisse. Mais, bientôt, une suite d'évènements incontrôlés va tout faire basculer...

 

 

Extrait

Jeremy avait la chance d'aller à pied au travail puisque son labo se trouvait à deux kilomètres à vol d’oiseau environ. Sur le long du chemin, il regardait avec dépit les déchets de plastiques qui étaient venus avec la dernière pluie. Bien qu'il y ait des personnes en charge de ramasser ces détritus, Jeremy était à chaque fois déprimé de voir cette horreur du monde moderne. Ces déchets provenaient des gigantesques décharges d'Italie, de Bulgarie, de Grèce et d'Afrique et d'Indonésie pour la plupart. Mais il y avait aussi l'île de plastique dans l’Océan Pacifique qui avait commencé à la fin du vingtième siècle. A ce jour, elle représentait une surface comme trois fois la France et son épaisseur pouvait atteindre cinquante mètres. Ce qui avait permis à quelques peuples insulaires chassés de leur île natale par la montée des eaux, d'y vivre, ou plutôt d'y survivre. Le fiasco des décisions non prises dans les années 2010 avait créé des zones cauchemardesques. A force, la population s'était résignée à cet enfer. Les partis politiques verts n'avaient pas su s’imposer. Ensuite, tout le monde politique avait laissé croire aux populations que les nouveaux règlements et lois allaient rendre notre planète plus propre. Mais ce n’était que de fausses promesses. Il y avait un parti politique qui avait pris la place, comme c'est souvent le cas dans la nature. Ce parti se nommait Vivre avec. Leur message, "Plutôt que de rêver vivons dans notre sale réalité et refusons l'attente d'un monde plus propre puisque que cette tâche est irréalisable. Même si nous vivons dans une poubelle, eh bien, faisons de cette poubelle un endroit où nous allons malgré tout vivre."

Jeremy lui, rêvait toujours.

Arrivé au Labo, Jeremy entra dans le hall du bâtiment qui abritait le Beckenham Nano and Modeling Devices Laboratory. Après avoir passé les sasses de sécurité, il salua la réceptionniste, Dominique, jeune femme dans la vingtaine avec qui, de temps en temps, il allait boire un thé. Dominique Mark était une personne d'une grande humanité. Elle était tout à fait à l'aise dans ce job car, pour elle, chaque rencontre et communication avec les gens l'épanouissaient. Elle était très lucide et avait une capacité d'organisation et une mémoire qui faisait qu'elle était très appréciée de ses collègues. Jeremy lui, était très sociable comme homme et discutait volontiers avec tout le monde. Mais, il était seul et voulait le rester. Seul avec ses compagnons.

Il monta à pied les deux étages afin de retrouver son petit laboratoire où il concevait et démarrait les projets qui lui avaient été assignées et ceux qu'il avait démarré de sa propre initiative. Dans son bureau se trouvait Chris Leung. Chris était l'assistant de Jeremy et l'ami de Dominique. Chris pratiquait un art martial chinois traditionnel. C'est ce qu'il disait lors des conversations. Mais il ne donnait jamais le nom de cet art. Même Jeremy n'en savait pas plus. La seule chose de visible qui impressionnait Jeremy, c’était les réflexes de Chris. Par moments, Chris, de façon involontaire, était capable d'enchaîner des mouvements pour rattraper un objet tombant d'une table par exemple, qui laissait bouche bée à chaque fois, les témoins de la scène. Chris se contentait de faire comme si de rien n'était, en prétendant qu'il avait eu de la chance.

-Salut Chris ! Comment vas-tu aujourd'hui ?

-Hello Jeremy ! Bien, très bien, tu sais, je crois que nous sommes bientôt au bout pour notre projet LNAM.

-Oui, le projet pour l'armée, confirma Jeremy.

-Tu as pu faire les nouveaux tests après note dernière modification, Chris ?

-Oui, si tu veux on peut revoir le tout ensemble ?

-Ok Chris ! On va faire ça cet après-midi. Laisse-moi juste revoir l'administration de nos projets en cours Tu sais, avec toutes ces procédures, par moments, j'aimerais avoir un robot secrétaire

Les deux collègues rirent sur ce commentaire.

-Mais non, je plaisante, rajouta Jeremy.

Le petit laboratoire où travaillaient Chris et Jeremy avait une baie vitrée d'environ douze mètres de long. Il y avait également trois gros microscopes qui travaillaient en réseau. Ceci permettait une vision parfaite des nanocomposants dans différents spectres. Le premier de type atomique, un 'AFM' Atomic force Microscope. Le deuxième de type optique et le troisième de type laser. Ils permettaient la vision en temps réel des cellules vivantes d'un organisme. Avec ces trois grosses loupes, comme disait Jeremy, l'infiniment petit n'était plus un mystère. Ces microscopes étaient tous reliés à des écrans Oled. Dont un, disposé sur le mur en face de la baie vitrée, permettant de voir ce qui se passait dans le laboratoire. L'autre écran était intégré dans une table. Relié aux microscopes également, un robot assembleur. Ils l'appelaient le chirurgien. Ce robot était composé d'une vingtaine de bras équipés des nanooutils. Il servait de concepteur de base des nanomodules. Avant la phase de test labo. Il obéissait aux ordres donnés par Jeremy et Chris via le logiciel de commande et était couplé aux trois microscopes. La pièce maîtresse était la machine qui permettait l'assemblage final et la création des nanomodules. Une sorte de métier à tisser d'un mètre de long piloté par un logiciel de construction de module nanotechnologique, développé par Chris et Jeremy. À part cela, il y avait quelques dizaines de boîtes contenant des projets de nanomodules en cours.

Jeremy avait comme but ultime d'être capable de débarrasser la terre de tout polluant créé directement ou indirectement par l'homme. C'était son rêve. Il avait été engagé pour ceci. Seulement son boss, Tommy Fisher, avait tout de suite remarqué que ce garçon était très doué dans son domaine et il essayait d'utiliser le potentiel de Jeremy pour d'autres types de projets, simplement, il prétendait que c'était pour l'environnement aussi, même si ce n'était pas vraiment le cas. Jeremy n'était pas dupe, mais il fallait qu'il progresse encore dans ses recherches. Alors voilà, il y avait des compromis à faire. C'était le cas pour l'Armée Britannique. Parker était justement en train de revoir les objectifs de base.

 

 

Rayonnement
Nouv

elle – 116 pages – Juillet 2012 – Editions Rodarima

Rayonnement est un voyage dans le temps qui propulse le lecteur dans quatre milliards d'années. Les hommes et femmes de la planète terre vivent dans une société qui a su développer au fil des âges une Conscience Commune. Ils sont éveillés et vivent enfin en harmonie avec leur monde et leurs frères et sœurs. Plus d'informations sur Romuald Reber et ses oeuvres sur le site de l’auteur: www.editionsrodarima.ch

 

 

Extrait

En ce jour du solstice d'hiver, chaque cité organisait la fête de la nature. Les habitants de la communauté de l'Envol avaient l'habitude de se donner rendez-vous en fin d'après-midi pour la célébrer sur un plateau désertique situé en altitude. Au centre de cet espace se trouvait une place, une immense place. Elle était délimitée par des pics rocheux au nombre de douze. Le plus grand d'entre eux mesurait huit cents mètres de haut. À ses côtés, la taille des autres diminuait de façon égale, de cent mètres à chaque fois jusqu'au dernier monolithe, le plus petit du cercle. Il mesurait le quart du plus imposant qui se trouvait en face de lui. Chaque pic était séparé des autres à sa base par un espace plat. L'ensemble peignait de ses dents la neige qui recouvrait l’endroit. Ces colonnes naturelles, disposées en rond, la plus grande pouvant se coucher deux fois en long avant de toucher la plus humble, formaient une sorte de couronne du roi, voire un cadran géant vu du ciel. Autour de ces blocs, un chemin en colimaçon menait à leur sommet. Une aire plane sur chaque pic coiffait ces géants de pierre. Elle pouvait accueillir trois cents humains sans qu'ils soient serrés. On appelait ce lieu, la Porte du ciel.

Au fur et à mesure, les humains de la cité arrivaient. Le sol de la porte changeait. En lieu et place de neige et de terre, un parterre ayant l'aspect du marbre s'était structuré. Les couleurs de ses veines étaient bleues et certaines grises sur de grandes taches blanches. Entre les colonnes, des habitations se créaient afin d'abriter toute la population. Même si la fête ne durait qu'un jour, la Conscience Commune structurait l'endroit de logements pour que chacun y trouve un chez soi. À peine arrivés, les enfants grimpaient déjà à l'aide de leur araignée sur les chemins tournoyants qui menaient à la cime des douze pics. Les araignées, de petits transporteurs terrestres à huit pattes extensibles, s'ajustaient à leurs pieds et leurs mains automatiquement. Ces extensions de membres autorisaient un déplacement dans toutes les positions et sur tous les terrains. Les plus grands escaladaient directement les parois des dents, à la verticale. En haut, d’immenses tyroliennes qui s'étaient structurées, offraient la possibilité de se lancer dans le vide pour passer d'un bloc à l'autre. On partait du bord et l'on arrivait au milieu de l'aire inférieure. La plus visitée était celle qu’on appelait le Grand vol. Seuls ceux qui, l'année suivante, deviendraient adultes, pouvaient s’en élancer. Un vol suspendu à la vitesse d'un rapace descendant en piqué, du grand rocher au plus petit. Leur harnachement était une libellule, presque comme celle qui servait de guide lors du dernier parcours, mais celle-ci ne volait pas. Elle glissait le long d'un câble très fin, de couleur noire et translucide. Les bras écartés, les jeunes humains expérimentaient ce grand saut.

Les adultes conversaient sur la place, profitant de cette vision féérique. De-ci, de-là, des fontaines de boissons aux herbes précieuses, entourées de stands de victuailles, les invitaient à se désaltérer et se nourrir, ravitaillés par des porteurs munis de bras, sorte de transporteurs pour marchandises uniquement, qui amenaient le nécessaire à des humains qui les guidaient pour la disposition. Toutes nourritures et boissons étaient appropriées à une occasion ou à un besoin. Les aliments de base des humains de ces temps lointains étaient l'eau, les herbes et huiles précieuses, des fruits et légumes et des céréales. Le tout complété par des épices aussi diverses que variées. Ils étaient de fins cuisiniers et combinaient à merveille les divers mélanges possibles entre tous ces ingrédients. La cuisine était l'une de leurs activités principales, avec le jardinage et le partage de connaissance. La méditation et le jeu suivaient. Bien qu'ils soient aidés par leur Conscience Commune pour leur logistique, par la création et la gestion de structures propres à la cuisine, comme des fourneaux, cette activité noble était presque en totalité assurée par le bon soin des hommes et des femmes.

Il neigeait doucement à présent, mais toute la place et les colonnes étaient sous la protection d'un fluide d'air. Une coupole transparente recouvrait ce lieu. En plein centre de la place, Ingos et Végas regardaient autour d'eux et dans le ciel. Il faisait nuit maintenant. Des bulles de lumières bleues, drapées de filaments scintillants, éclairaient la place depuis peu. Elles se déplaçaient telles des méduses en eau profonde dans tout le périmètre de la place. Il y en avait des centaines, de différentes tailles. Par moments, elles changeaient de couleur et d'intensité. Plus haut, proche des sommets, on pouvait croire que les enfants volaient, ne distinguant plus les tyroliennes sur la noirceur de la nuit. La majesté des lieux, de par les douze dents de la couronne du roi, imposait un profond respect. Tous les habitants de la cité de l'Envol étaient arrivés. La célébration allait commencer.