Interview, ACB rédactrice Webliterra et l'auteur
ACB - Comment vit-on lorsque l’on est un auteur professionnel en Suisse ?
Marc - Je vis de mon écriture depuis cinq ans. C’est possible grâce au grand nombre de lecteurs qui lisent mes romans, mais aussi parce que mes livres se vendent à l’étranger, notamment en France et en langue allemande en Suisse allemande et en Allemagne. Le seul marché romand ne suffirait pas. C’est un bonheur de pouvoir consacrer tout mon temps à l’écriture et aux divers projets y relatifs.
ACB - Quels défis rencontrez-vous sur le chemin périlleux - j’imagine - d’une carrière littéraire ?
Marc - Les défis, il y en a, c’est certain. Exercer le métier d’écrivain, c’est aussi gérer une petite entreprise avec tous les enjeux que cela représente, notamment d’assurer une pérennité financière. Un premier succès ne garantit pas forcément que celui-ci se maintienne sur la durée. À mon sens, la clé de voûte est de continuer à investir son temps et son énergie dans l’écriture. Mais pour moi, c’est d’abord une passion qui m’anime, une passion dans laquelle je m’engage avec mes tripes, un bonheur au quotidien.
ACB - Quelles sont vos sources de joie ou d’inquiétude ?
Marc - Les sources de joie sont nombreuses. Il y a bien sûr la sortie d’un nouveau livre qui est toujours un moment important. Les temps précédents la sortie du livre sont teintés d’une certaine appréhension, celle de savoir comment ce nouveau roman va être accueilli par les lecteurs. Mais, c’est surtout un moment que j’attends avec impatience et je me réjouis de retrouver mes lectrices et lecteurs lors des événements et dédicaces.
Ma principale source de joie reste l’écriture. Lorsque je suis en train de terminer un livre, une douce mélancolie s’installe. Je suis triste de quitter l’histoire et les personnages qui m’ont accompagné durant près de deux ans. Mais très vite une nouvelle idée émerge, une nouvelle intrigue se profile. Je me plonge alors dans une nouvelle aventure avec frénésie.
ACB - Où se perdent vos rêves ?
Mes rêves ne se perdent pas… mais s’incarnent dans mes romans… et dans les projets qui nous nourrissent, mon compagnon et moi.
Février 2023.
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