Ecrire, pourquoi ?
« Parce qu’on a choisi l’imaginaire » a dit Jean-Paul Sartre et que le reste compte peu.
Après mes années d’enseignement, l’écriture est venue relayer la parole.
Ma plume a couru sur le papier et développé une efflorescence de mots avec lesquels j’ai fraternisé.
Une langue a effleuré, puisée aux sources de la poésie, une parole venue à pas légers, qui a longuement contemplé puis relayé mes émotions, m’amenant vers d’autres univers.
Ecrire, surtout :
Des mots honnêtes, justement mesurés, des moments intenses et :
« Faire en sorte que prennent corps ces mots que nous parlons quotidiennement sans les voir et que leur remuement devienne perceptible. » a écrit Jean-Michel Maulpoix.
Hier, j’écrivais :
« Habiter avec vous
les galets sans ombre
de la rive,
le vent
au sommet des vagues.
Habiter
Les remparts
Au sein des îles et
le phare blond
au silence lumineux. »
J’écris aujourd’hui :
« Je garderai en moi, à jamais,
ces paysages
de buissons ardents,
de racines étirées,
ces heures
de fraternité douce,
de pain partagé,
ces paroles d’évidence. »
Mes lectrices et lecteurs me suivront, peut-être, avec une attention distraite, mais la parole du présent deviendra un jour pour eux : rosée et lumière.
Jean-Marc Malbois, juin 2022