Francis Parel

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En 1979, Francis Parel remporta le prix prestigieux de la Fondation de la Vocation, promotion Charlie Chaplin et Nadine de Rothschild, pour ses travaux réalisés lors d'expéditions polaires et devint photographe indépendant la même année. Puis journaliste et producteur à la Radio Suisse Romande. Il présenta chaque jour Turbulences et enchaîna cinq années durant avec Décalage Horaire les samedis matin. Il anima également Saga durant trois ans, en début d'après-midi. A trois reprises, il produisit et présenta La Course à travers l'Europe qui fit voyager durant les étés 1989, 1990 et 1994 pas moins de 54 jeunes concurrents dans 135 villes et à travers 22 pays. Durant trois ans, Francis Parel proposa Classe Tourisques, des émissions qui lui firent tester toutes les activités extrêmes existantes: du saut à l'élastique en passant par la plongée, le parachutisme, les vols en tous genres, l'escalade ou encore la spéléologie. De 1995 et jusqu'à la fin 2010, année à la fin de laquelle il mit un terme à sa carrière radiophonique. Francis Parel fut le producteur et présentateur de Sport Première, Les rendez-vous sportifs de la Radio Suisse Romande. Plus de 1'000 émissions dont quatre Coupes du Monde de football, autant de jeux Olympiques d'été et d'hiver.

 

 

Mais le grand reportage resta l'une des passions de ce voyageur. Il réalisa ainsi de nombreux carnets de route, notamment sur les traces des derniers gorilles de montagne au Rwanda, sur l'Altiplano Péruvien, dans les jungles indonésiennes ou amazoniennes et aux îles Galapagos et Seychelles. Dans des déserts ou de vastes cités comme Hong-Kong peu avant son retour sous la bannière chinoise. Il se rendit au-delà du Rideau de Fer en ex-RDA, au nord-est de la Pologne et en Russie lorsqu'il participa à l'opération de la RSR Rouge et Passe. Enfin le dernier carnet de route en date, en Afrique du Sud, peu avant le coup d'envoi de la Coupe du Monde de football. A noter également les participations aux trois derniers rallyes du célèbre Camel Trophy, en 1997 en Mongolie, en 1998 en Terre de Feu et en l'an 2000 lors de son ultime édition, en version maritime, 1.000 miles nautiques à bord de canots pneumatiques entre les archipels des Tonga et des Samoa en plein Pacifique sud. Il assura également pour l'information, les couvertures des expéditions de Mike Horn autour de l'Equateur et du cercle polaire arctique.
 

 

Depuis toujours, Francis Parel fut attiré par les régions polaires. Il mena les seules expéditions suisses ayant atteint les Pôles nord magnétique et géomagnétique en traîneaux à chiens. Entre le nord du Groenland, le haut arctique canadien, le Spitzberg, la Laponie finlandaise et l'Antarctique, Francis Parel sillonna durant une trentaine d'années les extrémités glacées de notre planète. Il est notamment l'auteur d'un ouvrage intitulé Expéditions Groenland publié en 1984 aux Editions Spinatsch dans la Bibliothèque d'or de la Photographie et préfacé par Jean Malaurie, directeur du Centre de Recherches Arctiques et de la Collection Terre Humaine des Editions Plon. En 2002, il édite à compte d'auteur Tranches de Villes, un livre de photographies souligné de textes très personnels, et au printemps 2006, Transhistoires aux Editions La Sarine. Un ouvrage qui raconte justement des histoires pour un transistor, largement illustré et enrichi d'un CD audio permettant de réentendre quelques extraits de reportages vécus lors de ces trente années de radio.

Depuis 2010, Francis Parel a entamé une nouvelle carrière consacrée presque exclusivement à l'écriture. Auteur de plusieurs manuscrits, son premier roman Ondes de Choc à été publié aux Editions Slatkine au début du mois de juin 2015.
 

 

 

Ondes de choc, polar, Slatkine 2015

 

 

Nathalie Deschamps présente depuis plusieurs années une émission de radio qui reçoit chaque soir les confidences des auditeurs que la vie n'a pas épargné. A l'inverse, des habitués de la station privée genevoise téléphonent afin de témoigner leur soutient aux plus désemparés. Au fil des ans s'est tissé une véritable chaîne de solidarité qui va bien au-delà des quelques heures d'antenne quotidiennes. A travers les échanges relayés par tous les réseaux sociaux, des milliers de personnes se retrouvent après avoir raconté leurs malheurs à la radio. Ou simplement les avoir écouté.

C'est ainsi que « Génération Partage » est devenu un rendez-vous incontournable du paysage radiophonique de toute une région. La direction de « Genève FM » se félicite de l'audience affichée par cette émission, dont l'équipe occupe l'un des studios au cinquième étage d'un immeuble de la ville. Tout se passe bien, malgré quelques dérapages d'auditeurs submergés par un trop plein d'émotions, ou souhaitant régler des comptes en direct. Des cas de figure que l'animatrice parvient toujours à gérer grâce à son expérience du micro.

Jusqu'à ce soir pluvieux d'automne où l'un des téléphones va faire basculer toute la production dans la confusion. Puis dans l'horreur. Car un auditeur peut en cacher un autre. Et un meurtrier se servir de la radio pour donner quittance de ses meurtres. Celui qui a tout perdu dix ans plus tôt a eu le temps de laisser mûrir sa rancœur. Puis la transformer en colère avant d'en faire payer le prix fort. Sa justice ne sera pas celle de la société. Il est désormais seul juge et bourreau. Les noms qui figurent sur sa liste noire n'auront droit à aucune circonstance atténuante. Pour celles et ceux qui sont montés dans la charrette, la sentence est sans appel.

Entre cet homme trop bien préparé et la brigade criminelle aux ordres du commissaire principal Alain Fournier, s'engage alors une course contre la montre. Contre la mort. Persuadé que le criminel finira par se trahir en signant ses actes en direct, la police demande la poursuite de l'émission. Une terrible pression va s'abattre sur les épaules de l'animatrice et de son équipe. Les victimes, elles, ont toutes des antécédents douteux, pour ne pas dire troublés par des addictions aux conséquences fatales. Face à des modes opératoires à chaque fois différents, les policiers vont devoir mobiliser tout l'arsenal de la criminologie moderne. Quant aux médias, ils ne vont pas faire de la figuration. Un tueur en série dans la Genève Internationale, voilà de quoi secouer la République. Promesses d'audimat et de tirages record. « Le tueur de la radio » va s'offrir les premières pages. Et ses terribles messages vont continuer de résonner dans les transistors. Car c'est bien connu, à la radio, tout est affaire de voix.

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