Journaliste, chroniqueuse, écrivaine de romans et de textes pour la scène, animatrice d'ateliers d'écriture...
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Isabelle Guisan écrit depuis quelques années surtout pour la scène, des textes qu’elle interprète elle-même. Elle a ainsi dit « L’Amour absolument » en 2018 dans des théâtres - le Casino à Rolle, le Pommier à Neuchâtel, - comme dans des espaces culturels (Vaud, Valais, Jura).
Pour « Increvable! », son dernier spectacle en date, elle a choisi de le présenter en 2023-2024 dans des chapelles funéraires (Vevey, Morges, Lausanne) et dans l’ancienne église de- Terreaux à Lausanne. Il sera encore accueilli au printemps 2025 à la Chaux-de Fonds et en Valais. Elle prépare actuellement un nouveau spectacle où d’autres interprètes l'accompagneront. Il est prévu pour l’automne 2025.
Isabelle Guisan publie en septembre 2024 son seizième livre, « Ca remue encore », un livre qu’elle a voulu suivre jusqu’au bout et fait imprimer à l'imprimerie artisanale genevoise Bahnhofstrasse. Cet ouvrage comporte des textes courts et des rêves. Et, avant un collage final, quelques images happées avec son iPhone.
La publication précédente, Atoma, initiée par le photographe Pierre-Emmanuel Fehr et parue aux éditions Georg à Genève, portait à nouveau sur la jeunesse grecque, dix ans après "Les enfants de l’euro" (Editions Xénia, Vevey).
Isabelle Guisan publie toujours des chroniques, genre qu’elle affectionne depuis toujours. Après Le Nouveau Quotidien et Le Temps, c’est aujourd'hui Générations et sporadiquement 24 Heures qui les accueillent.
Plus d'ateliers d'écriture depuis le Covid mais encore des moments de conversation française partagés avec des migrants. La maison en Grèce a été vendue. Isabelle Guisan n’en continue pas moins d’aller chaque année écrire en Grèce.
Depuis quelques années, elle oscille davantage entre Lausanne où elle habite aujourd’hui et le Valais, le Val d’Hérens. Il lui arrive même de présenter ses spectacles à l’espace culturel d’Arbaz, au-dessus de Sion.
Son lien à l'écriture
Il remonte peut-être à mon adolescence, petits carnets intimes, bonnes dissertations, tissu familial où la lecture et l’écriture étaient très présents.
Devenir journaliste, pour qui n’avait pas le goût de l’enseignement, c’était la meilleure solution. À l’époque être reporter indépendante, voyager en professionnelle était facilement possible, nous avions beaucoup de temps pour des sujets personnels. Je n’avais pas encore accès à mes aspirations artistiques, pour le théâtre notamment.
Et puis il y a eu un déclic après des années de reportage en indépendante en Suisse comme à l’étranger. En 1980, une recherche journalistique se transforme en livre très personnel.
Ecrire sur le va et vient émotionnel entre la Suisse romande et la Suisse allemande quand comme moi alors, on oscille entre les deux, ne me motive plus.
Mon premier livre « Des Ailes sous la Terre » publié aux éditions Zoé raconte la Suisse allemande à travers des rencontres avec des êtres décalés, avec un "sous-sol » alémanique silencieux.
J’ai quitté le journalisme tôt, à 50 ans - ça tournait en rond - et depuis, j’ai toujours écrit (chroniques, livres) autour de réalités silencieuses ou pas - suffisamment - entendues. Après mon premier livre, une quinzaine ont suivi
Quelques exemples - cf site internet de l'auteure
Changer de pays, de culture et donc d’appartenances (Ces Suisses venus d’ailleurs)
Être migrant et se chercher dans une langue inconnue (Hors-Sol)
Vivre en EMS, ces casernes où on doit parfois partager sa chambre avec un.e inconnu.e (ateliers d’écriture, chroniques et livres )
Être jeune dans un pays en crise (deux livres autour de la jeunesse grecque)
Mon livre qui sort maintenant est différent, résolument intimiste sans être forcément autobiographique : de petites scènes autour de peurs qui volètent dans une vie alternent avec des rêves. Et à la fin du livre, quelques images prises au iPhone.
J’ai toujours aimé travailler avec l’image, la photo, la mienne ou celle des autres. Des collages aussi (cf le livre "Eva s’entête » qui comporte un cahier de collages à la fin). D’où des collaborations avec la RTS, avec de nombreux photographes (L’Illustré), des livres faits avec les photographes. Etc.
J’ai toujours aimé aussi transmettre le goût de l’écriture et du travail qu’elle représente. Aider à aller jusqu’au bout de ses projets, y croire et les prendre au sérieux.
J’ai animé de très nombreux ateliers dans différents milieux. Plusieurs participantes ont publié avec succès.
Depuis 6-7 ans, c’est la scène qui m’attire, écrire pour des spectacles. Et ca marche!
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